
Cette intervention fait suite à la rupture de deux câbles Internet sous-marins en mer Baltique, qui ont perturbé les communications et suscité des préoccupations en matière de sécurité dans toute l'Europe.
En novembre 2024, deux câbles sous-marins essentiels ont en effet été sectionnés à moins de 24 heures d'intervalle : l'un reliant la Finlande à l'Allemagne et l'autre la Lituanie à la Suède. Des soupçons de sabotage délibéré ont alors émergé et certains responsables européens ont évoqué une « guerre hybride ».
Quelques semaines plus tard, vers fin décembre 2024, un rapport a révélé qu'un pétrolier soupçonné de sabotage et lié à la Russie était chargé de matériel d'espionnage. Le navire Eagle S, suspecté d'avoir sectionné le câble électrique Estlink 2 entre la Finlande et l'Estonie, a depuis été qualifié de « navire espion » potentiel.
Ces incidents soulignent la vulnérabilité de la région alors que les tensions avec la Russie s'intensifient à la suite de la guerre en Ukraine. Les dirigeants européens ont appelé à des mesures urgentes pour renforcer la sécurité des infrastructures maritimes.
Les procureurs ont déclaré que l'enquête initiale laissait présager un sabotage. Une enquête a été ouverte, à laquelle participent la police, l'armée et les garde-côtes suédois.
Des images diffusées par les médias suédois montrent que le navire semble avoir une ancre endommagée.
Toutefois, lundi 27 janvier, la compagnie maritime bulgare Navigation Maritime Bulgare, qui compte le Vezhen parmi sa flotte, a déclaré que l'une des ancres du navire était tombée au fond de la mer sous l'effet de vents violents et qu'il n'y avait pas eu d'intention malveillante.
Dimanche, l'armée lettone a indiqué que trois navires avaient été vus dans la zone où les dégâts se sont produits.
Il y a moins d'un mois, l'OTAN a lancé une nouvelle mission en mer Baltique en réponse aux attaques répétées contre des câbles électriques et de télécommunications sous-marins, dont certaines ont été attribuées à la Russie.
Le Premier ministre letton, Evika Silina, a déclaré que son pays travaillait en étroite collaboration avec la Suède et l'OTAN en réponse à l'incident.
Le câble appartient au radiodiffuseur public letton, LVRTC, qui a déclaré dans un communiqué qu'il y avait eu des « perturbations dans les services de transmission de données », mais que les utilisateurs finaux ne seraient pour la plupart pas affectés.
Au début du mois, l'OTAN a lancé sa nouvelle mission Baltic Sentry, après que plusieurs câbles situés sous la mer Baltique ont été endommagés ou sectionnés en 2024.
Le chef de l'OTAN, Mark Rutte, a déclaré que la mission impliquerait davantage d'avions de patrouille, de navires de guerre et de drones.
Si la Russie n'a pas été directement désignée comme coupable de l'endommagement des câbles, Mark Rutte a indiqué que l'OTAN renforcerait sa surveillance de la « flotte fantôme » de Moscou, c'est-à-dire des navires dont la propriété n'est pas clairement établie et qui sont utilisés pour transporter des produits pétroliers frappés d'embargo.
Mark Rutte a déclaré qu'il y avait « de sérieuses raisons de s'inquiéter » des dommages subis par les infrastructures, ajoutant que l'OTAN réagirait de manière énergique à de futurs incidents, en renforçant l'arraisonnement des navires suspects et, si nécessaire, en les saisissant.
La police finlandaise a déclaré à la fin de l'année dernière qu'elle enquêtait pour savoir si un navire russe était impliqué dans le sabotage d'un câble électrique reliant la Finlande et l'Estonie.
En réponse aux préoccupations croissantes concernant la sécurité des infrastructures sous-marines, l'OTAN a récemment annoncé le déploiement de navire sans pilote pour protéger les câbles de la mer Baltique. L'Alliance a également prévu la mise en place d'un système de réaction avancé basé sur l'IA pour surveiller les menaces potentielles pesant sur les infrastructures sous-marines.
Parallèlement, l'OTAN a développé un système qui permet de réacheminer les données des câbles sous-marins vers les satellites en cas d'incidents. Le système offre en outre la possibilité de localiser rapidement les dommages subis par les câbles sous-marins avec une précision de l'ordre du mètre.
Les experts de l'OTAN ont souligné l'urgence de ces mesures à la suite des incidents successifs ayant affecté les câbles sous-marins en mer Baltique.
Source : Maris Polencs, commandant de la marine lettone
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