La 5G, cette technologie pourtant considérée par certains comme une technologie clé qui pourrait permettre des débits de télécommunication mobile de plusieurs gigabits de données par seconde, fait depuis quelque temps l'objet de plusieurs débats. Déjà, le fait que certains scientifiques affirment que la 5G risque mettre en péril les prévisions météorologiques ainsi que la vie de nombreuses personnes, a freiné le déploiement de cette technologie dans plusieurs pays.Il y a également le fait qu'en mai dernier, les États-Unis ont ajouté Huawei Technologies, le plus grand fabricant mondial d'équipements de télécommunication, à une liste noire et ont non seulement incité les géants mondiaux de la technologie à rompre leurs liens avec la société chinoise, mais ont aussi fait pression sur les pays européens pour qu'ils fassent pareil. La raison de ceci serait que le gouvernement américain soupçonne Pékin de se servir du matériel de la société à des fins d’espionnage. Bien que Huawei ait déjà à plusieurs reprises démenti cette accusation, cela n'a rien changé.
Seulement, d'après une analyse du secteur des télécommunications, faite par un groupe de lobbying des télécommunications GSMA, qui représente les intérêts de 750 opérateurs de téléphonie mobile, si les pays européens cèdent à la pression et décident de ne plus acheter du matériel de télécommunication auprès d'entreprises chinoises, cela pourrait augmenter de 62 milliards de dollars, le coût de la 5G européenne. Une autre conséquence serait aussi le retard du déploiement de cette technologie en Europe de près de 18 mois. Un tel retard creuserait l'écart de 5G entre l'UE et les États-Unis de plus de 15 points de pourcentage d'ici 2025.
Ce groupe avait déjà fait part de ses préoccupations concernant les conséquences que pourraient engendrer une interdiction totale de Huawei, surtout quand on sait que ses produits sont largement achetés et utilisés par les opérateurs en Europe. Le rapport dressé par le groupe explique que les 62 milliards de dollars reflètent les coûts supplémentaires totaux liés à une interdiction totale des achats auprès de Huawei et de ZTE pour le déploiement de la 5G en Europe.
Le rapport indique également que les opérateurs européens devront remplacer l'infrastructure existante avant de mettre en œuvre les mises à niveau 5G. Une affirmation que le fabricant finlandais d'équipements de télécommunications Nokia, a réfuté à travers son porte-parole qui s'est exprimé en ces termes : « Nous proposons une solution technique grâce à laquelle nous pouvons superposer notre équipement 5G au-dessus de l'équipement 4G d'un autre fournisseur. Cette solution pourrait réduire le coût et la complexité des changements de fournisseurs ».
Source : Reuters
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Envoyé par sylsau
