
d'après les responsables de la NASA et la NOAA
La technologie 5G est considérée par certains comme une technologie clé qui pourrait permettre des débits de télécommunication mobile de plusieurs gigabits de données par seconde, soit jusqu'à mille fois plus rapides que les réseaux mobiles en 2010 et jusqu'à 100 fois plus rapide que la 4G. Seulement, d'après les responsables de la NASA et de la NOAA (la National Oceanic and Atmospheric Administration), il se pourrait bien que cette technologie puisse interférer avec des données satellitaires critiques utilisées dans les prévisions météorologiques.
La semaine dernière, Neil Jacobs, responsable par intérim de la NOAA, s'est exprimé devant le Congrès américain pour faire savoir que les interférences de la 5G auraient pour conséquence de retarder de 40 ans les capacités de prévision météorologique dans le monde, ce qui réduirait notre capacité à prédire la trajectoire des ouragans et par la même occasion cela rallongera le temps d'évacuation des populations. Il a déclaré que cela donnerait aux habitants de la côte deux à trois jours pour se préparer à un ouragan et pourrait conduire à des prévisions moins précises sur les endroits où ces tempêtes majeures toucheront les terres. De telles erreurs dans ces prévisions pourraient coûter la vie à plusieurs personnes.
Le problème vient du fait que l’une des principales fréquences sans fil réservées aux réseaux rapides à ondes millimétriques 5G (24 GHz), est très proche de celle utilisée par la NOAA pour collecter des données permettant de prévoir le temps. La NOAA utilise le spectre de 23,8 GHz pour collecter des données sur les conditions atmosphériques et les transporteurs radio 5G qui utilisent la bande des 24 GHz, vont interférer avec ces capteurs sensibles des satellites de la NOAA.
Mais certains ne sont pas d'accord avec les allégations de Jacobs et mardi dernier, la CTIA, une association professionnelle représentant le secteur des communications sans fil aux États-Unis, a publié un article pour mettre en doute les affirmations de Jacobs. Dans cet article rédigé par Brad Gillen, vice-président exécutif de cette association, il est mentionné le fait que les revendications de la communauté scientifique reposaient sur un capteur météorologique vieux de 13 ans qui n'avait jamais été utilisé. Le météorologue Jordan Gerth a rapidement réfuté cette affirmation en signalant sur Twitter que le capteur dont parle la CTIA avait été remplacé par un capteur similaire actuellement embarqué sur deux satellites de la NOAA.
Pour l'instant, rien n'a encore été décidé, mais une grande réunion des régulateurs mondiaux est prévue pour cet automne. Au cours de cette dernière, des consensus devront pouvoir être trouvés, car jusqu'à présent, les propositions faites par la Commission Fédérale de la Communication, entraînerait une perte de données de 77 % des capteurs des satellites de la NOAA.
Source : Washington Post
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