Des chercheurs de WAVES ont réussi à mesurer le rayonnement électromagnétique supplémentaire généré par l'arrivée de réseaux 5G commerciaux. Pour le test, les chercheurs ont comparé les valeurs en 15 emplacements dans une zone de 400 mètres autour d'une antenne 5G et ce, à différentes fréquences. Notons que la 5G est la cinquième génération de la technologie cellulaire. Avec une vitesse de pointe théorique de 20 Gbps, elle est conçue pour augmenter la vitesse, réduire la latence et améliorer la flexibilité des services sans fil. Alors qu'avec la 2G, la 3G ou la 4G, on atteint un rayonnement assez constant, ce dernier dépendrait pour la 5G du réseau utilisé.
Alors que les générations précédentes de la technologie cellulaire (comme la 4G LTE) s'attachaient à garantir la connectivité, la 5G fait passer la connectivité au niveau supérieur en offrant des expériences connectées du cloud aux clients. Les réseaux 5G sont virtualisés et axés sur les logiciels, et ils exploitent les technologies du cloud.
Dans le domaine de la santé, la technologie 5G et la connectivité Wi-Fi 6 permettront de surveiller les patients via des appareils connectés qui délivrent en permanence des données sur des indicateurs de santé clés, tels que le rythme cardiaque et la pression artérielle. L’année dernière en France, les députés LR ont réclamé une commission d'enquête pour évaluer les risques sanitaires de la 5G.
Dans la proposition qui date du 4 mai 2020, les députés ont rappelé trois défis principaux que doit relever la 5G à savoir : l’engorgement des réseaux de communications électroniques face à la massification des usages mobiles ; la capacité à fournir un accès aux réseaux et un débit suffisant à une grande quantité d’objets connectés (individuels, domotiques ou industriels) ; et enfin, pallier les trop longs délais de latence pour des services innovants qui requerront des temps de réaction à l’échelle de la milliseconde. Toutefois, le développement de la 5G n’étant pas exempt de risques. C’est ce qu’ils ont tenté de prévenir en proposant la mise en place d’une commission chargée d’étudier d’éventuels impacts préalablement au déploiement de la technologie.
En avril de cette année, l'Agence nationale de sécurité sanitaire a révélé qu’il était peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences 3,5 GHz présente de nouveaux risques pour la santé. Pour la bande de fréquences 26 GHz, les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires. L'Agence nationale de sécurité sanitaire avait souligné la nécessité de poursuivre les recherches et de suivre en particulier l’évolution de l’exposition des populations à mesure de l’évolution du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux. Pour les chercheurs du WAVES, quiconque n'utilise pas d'appareil 5G, est à peine exposé à du rayonnement supplémentaire. C'est ainsi qu'à 800 MHz (4G) et 1,8 GHz (4G), il est question respectivement de 0,67 Volt par mètre, 0,93 V/m et 0,625 V/m. A 3,5 GHz, la bande sur laquelle est utilisée la 5G, on n'en est seulement à 0,04 V/m.
« Concrètement, cela signifie que le réseau 5G est responsable de 3 % seulement de l'exposition au rayonnement électromagnétique cumulé pour un non-utilisateur. Dans cette situation, c'est 5 à 25 fois moins que le rayonnement auquel ce même utilisateur est soumis par la présence de réseaux 3G et 4G dans son environnement », déclare le professeur Wout Joseph, dont l'équipe a effectué les tests.
Le réseau 5G ambitionne de simplifier également la mobilité, avec des capacités d'itinérance ouverte et transparente entre les accès cellulaires et Wi-Fi. Les utilisateurs mobiles peuvent rester connectés lorsqu'ils se déplacent entre les connexions sans fil extérieures et les réseaux sans fil à l'intérieur des bâtiments, sans intervention de l'utilisateur ni nécessité de se réauthentifier.
La nouvelle norme sans fil Wi-Fi 6 (également connue sous le nom de 802.11ax) partage des caractéristiques avec la 5G, notamment des performances améliorées. Les radios Wi-Fi 6 peuvent être placées là où les utilisateurs en ont besoin pour offrir une meilleure couverture géographique et un coût moindre. Ces radios Wi-Fi 6 reposent sur un réseau logiciel doté d'une automatisation avancée.
L’ambition de la technologie 5G est d’améliorer la connectivité dans les zones rurales mal desservies et dans les villes où la demande peut dépasser la capacité actuelle avec la technologie 4G. Les nouveaux réseaux 5G auront également une architecture dense à accès distribué et rapprocheront le traitement des données de la périphérie et des utilisateurs pour permettre un traitement plus rapide des données.
Le service 5G est déjà disponible dans certaines zones de différents pays. Ces services 5G de première génération sont appelés 5G non-standalone (5G NSA). Cette technologie est une radio 5G qui s'appuie sur l'infrastructure de réseau 4G LTE existante. La 5G NSA sera plus rapide que la 4G LTE. Mais la technologie 5G à haut débit et à faible latence sur laquelle l'industrie s'est concentrée est la 5G standalone (5G SA).
Lors d'une seconde série de tests, les chercheurs ont pris en compte le rayonnement électromagnétique en cas de charge théorique maximale du réseau. Les valeurs mesurées sont alors supérieures, à savoir 0,41V/m. Les chercheurs ont cependant procédé à une extrapolation à 4,81V/m, parce que les antennes suisses sont limitées par le régulateur à une puissance de 8 watts, alors que la puissance maximale est de 200 watts.
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La 5G n'émettrait que peu de rayonnement électromagnétique supplémentaire,
Elle serait responsable de 3 % seulement de l'exposition au rayonnement électromagnétique cumulé pour un non-utilisateur
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Le , par Bruno
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