Sa sortie fait suite à la publication de théories selon lesquelles la 5G est le vecteur de propagation du coronavirus. En raison de l’existence de ces dernières, certains adeptes se munissent de cages de Faraday à la vente sur Amazon. L’objectif : « bloquer la 5G » comme l’indiquent les descriptions de produits.
Grosso modo, la technologie reste très controversée. Pierre Hurmic – nouveau maire de Bordeaux – estime que les populations n’ont pas à se voir imposer une technologie dangereuse : « Je trouve totalement inadmissible qu'on puisse imposer la 5G sans expliquer, sans discuter, sans voir ce que sont les aspirations des habitants. Vous savez, je suis avocat dans le civil, je me suis battu ces dernières années contre Linky. Je n'aime pas les techniques imposées. La 5G mérite un vrai débat, il faut indiquer à nos concitoyens quels sont les dangers de la 5G. Il y a des dangers liés à la 5G et je pense qu'il faut mettre cette discussion sur la table pour que les Bordelaises et les Bordelais n'apprennent pas du jour au lendemain que leur territoire est couvert par la 5G. »
Pierre Hurmic rejoint ainsi plusieurs maires écolos nouvellement élus sur la question. D’avis de ces derniers, la 5G mérite des études d’impact sérieuses sur la santé et l’environnement. Sur la base de données tirées de déploiements pilotes représentatifs menés en France, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a, en avril dernier, publié les conclusions d’une évaluation de l’exposition de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques des réseaux 5G. Il en ressort que pour les fréquences dans la bande 3400-3800 MHz, c’est-à-dire celle qui sera utilisée lorsque la 5G fera ses débuts dans l’Hexagone, les mesures observées sont très inférieures aux seuils qui ont été fixés par la loi. En moyenne, le niveau d’exposition atteint 0,06 volt par mètre (V/m) sur les 43 sites que l’ANFR a examinés. Le pic le plus haut a été mesuré à 0,36 V/m. Grosso modo, le rapport parlait de « résultats rassurants. » Ceux des évaluations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) sur les effets de la 5G sur la santé sont attendus au premier trimestre 2021.
En France, Priartém et Agir pour l’environnement reprochent au gouvernement de lancer dans la plus grande précipitation, sans en mesurer les conséquences, un projet si important qui fait peser des risques sur la santé, l’environnement et les libertés publiques. Dans un communiqué publié au cours du mois de janvier de l’année qui tire à son terme sur leurs sites web respectifs, Stephen Kerkhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, qui mène cette bataille avec l’association Priartem, s’exprimait :
« Alors que ce projet d’ampleur aurait dû faire l’objet d’un débat public en bonne et due forme, comme nous l’avons rappelé à plusieurs reprises, le gouvernement lance cette nouvelle technologie dans la plus grande précipitation, sans en mesurer les conséquences », lit-on. « On inverse les choses ; on prend la décision et on réfléchit après […]. On ne dispose quasiment d’aucun élément sur les évaluations sanitaires et environnementales. »
Ce sont des avis qui rejoignent celui de Jean-Marc Jancovici qui estime que « le déploiement de la 5G ne fait pas partie des priorités. »
Dans les grandes lignes, l’attribution des fréquences et les déploiements commerciaux étaient prévus en France pour l’année en cours (2020), ce, pour une grande ville à minima. La couverture des axes de transports principaux par la 5G est pour sa part annoncée pour 2025.
Source : YouTube
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