La flottille de 60 satellites de SpaceX est visible dans le ciel nocturne,
Et cela inquiète les astronomes
Le 2019-05-29 15:45:09, par Stan Adkens, Expert éminent sénior
La première vague de satellites pour la constellation Starlink flotte déjà haut dans le ciel. Starlink est le projet d’Elon Musk pour fournir de l’Internet haut débit depuis l’espace partout dans le monde. Les 60 premiers mini-satellites, lancés dans la nuit de jeudi à vendredi, sont visibles à l’œil nu de puis le sol à condition de savoir où et à quel moment observer. La vue de ces points brillants alignés dans le ciel nocturne émerveille plusieurs, cependant, c’est le fait qu'ils soient aussi visibles, et que le PDG de SpaceX ait l'intention d'en envoyer 12 000 en tout dans le cadre de son projet Starlink, qui fait souffler un vent de panique dans la communauté des astronomes depuis quelques jours.
Après quelques problèmes techniques et météorologiques qui ont retardé le lancement de la semaine dernière, SpaceX a finalement procédé à la mise sur orbite de ses 60 premiers satellites de la constellation Sarlink. Ces mini-satellites d’une masse de 227 kilogrammes chacun ont été lancés et mis en orbite terrestre basse à partir de la base aérienne de Cap Canaveral en Floride. Des dizaines de milliers d'autres satellites devraient suivre, puisqu'à terme, la constellation Starlink devrait comporter 12 000 objets spatiaux de la sorte, d’ici à 2027.
Selon Musk et SpaceX, il faudra attendre encore au moins six lancements supplémentaires (environ 400 satellites) pour espérer offrir un service Internet minimum avant l’objectif final qui est de connecter chaque recoin de la Terre à un Internet haut débit et à faible latence.
L’astronome amateur néerlandais Marco Langbroek a pu capturer une vidéo du spectacle inhabituel – des points lumineux Starlink que certains ont déjà surnommés le « train » de l’espace – des satellites déployés à 450 km d’altitude qu’il a postée sur Twitter. La vidéo a été réalisée moins de 24 heures après le déploiement des 60 microsatellites. Le train lumineux devrait atteindre à terme « une altitude opérationnelle de 550 km », selon SpaceX. Cette orbite basse est comparable à celle de la Station spatiale internationale, très loin de celle des satellites en orbite géostationnaire à 36.000 km d’altitude. « Préparez-vous à être émerveillés », a tweeté Langbroek le samedi dernier.
Toutefois, pour les astronomes amateurs et professionnels, l'excitation initiale a rapidement cédé la place à la consternation lorsqu'ils ont commencé à calculer l'impact potentiellement dramatique sur la perception du cosmos par les gens. Alex Parker, un astronaute amateur a tweeté à ce propos : « je sais que les gens s'émerveillent en regardant les images du « train » de satellites Starlink de SpaceX, mais ça me laisse perplexe. Ils sont lumineux et il y en aura beaucoup. Si SpaceX lance ses 12 000 satellites, ils deviendront plus nombreux que le nombre d'étoiles visibles à l'œil nu. »
Il sera impossible de voir simultanément les 12.000 satellites, qui seront à terme dispersés sur des orbites variables allant de 550 à 1 200 km et ne croiseront pas l’horizon au même moment, ce qui devrait permettre de réduire la luminosité des satellites, d’après SpaceX. Toutefois, l’inquiétude des astronautes s’explique par les risques de pollution lumineuse et radio engendrés par le projet Starlink, selon Business Insider.
Les satellites SpaceX polluent le ciel et constituent un problème pour les astronomes professionnels
Les satellites causent une pollution radio importante pour les radiotélescopes basés au sol et le déploiement des 12 000 microsatellites du projet Starlink pourrait signifier qu'il deviendra impossible de « balayer le ciel à la recherche d'objets radioélectriques de faible intensité », a estimé Alan Duffy, astronome à l'université de Swinburne.
Par ailleurs, selon les calculs d’un astronome du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Jonathan McDowell, on pourrait « en voir jusqu’à 100 à l’œil nu simultanément ». Selon lui, personne ne s’attendait à ce que les satellites soient aussi réfléchissants, car SpaceX avait assuré qu’il allait les orienter pour minimiser le phénomène. Selon McDowell, il faudra plusieurs mois pour être fixé.
Selon Darren Baskill, un autre astronome à l'Université du Sussex, malgré la pollution du ciel par la lumière là où il vit, les mini-satellites sont apparus quand même brillants dans le ciel : « Tout le monde est très surpris de voir à quel point ils sont brillants ». « Je vis à la périphérie de Brighton dans un ciel pollué par la lumière et je pouvais facilement voir cette ligne de satellites traverser le ciel », a-t-il ajouté.
Selon The Guardian, le PDG de SpaceX a répondu aux préoccupations des astronautes en disant que les satellites seraient dans l'obscurité lorsque les étoiles seraient visibles. Cependant, certains ne partagent pas cette affirmation, dont Cees Bassa, astronome à l'Institut néerlandais de radioastronomie, qui a fait quelques calculs préliminaires du nombre de satellites Starlink susceptibles d'être visibles par les observateurs. Bassa avait été émerveillé par le spectacle auparavant.
« Mon but était de montrer aux gens que ces satellites allaient être plus visibles que ce que les gens disaient - parmi eux, Elon Musk », a dit Bassa. En effet, selon ses estimations, une fois les 1 584 premiers satellites lancés, dont les trajectoires ont déjà été rendues publiques, une quinzaine de satellites seront clairement visibles au-dessus de l'horizon pendant trois à quatre heures après le coucher du soleil et avant son lever.
Cela signifie qu'en hiver, il y aurait plusieurs heures de la nuit pendant lesquelles aucun satellite ne serait visible. Mais en été, les satellites seraient visibles toute la nuit.
Selon les calculs de Bassa, une fois les 12 000 satellites lancés (en supposant qu'ils soient placés sur des orbites similaires), 70 à 100 seraient visibles la nuit pendant les mois d'été. « Ces méga constellations vont augmenter considérablement le nombre de satellites visibles à tout moment », a-t-il déclaré.
Un autre scientifique, Néstor Espinoza, astrophysicien à l'Institut d'astronomie Max Planck, à Heidelberg, a déclaré que « C'est une société privée qui souille notre ciel à nous tous. Il est intéressant de constater qu'il n'y a pas de consensus à ce sujet. Personne ne nous l'a demandé ».
Pour McDowell, l’inquiétude des astronautes est davantage justifiée dans la mesure où SpaceX n'est pas la seule société spatiale à vouloir lancer des microsatellites dans les années à venir. En effet, avec une demi-douzaine de projets similaires (dont OneWeb et Amazon), des dizaines de milliers de microsatellites pourraient perturber les observations des radiotélescopes au sol, sans parler du risque d’embouteillage en orbite basse pour de futurs lancements, a dit l’astronaute. « Ces projets assurent que tout ira bien, mais il faut que les autorités régulatrices se penchent sur ces questions », a insisté le scientifique.
Cependant, l’éclat de la lumière envoyée par les mini-satellites au cours des jours qui ont suivies le lancement pourrait probablement s’estomper lorsqu'ils seront sur leur orbite finale, d’après M. Baskill, en ajoutant que cela n’est pas certain.
Le spectacle éblouissant qui a suivi le lancement des satellites Starlink s’est transformé rapidement en inquiétude. Mais Musk, PDG de SpaceX a annoncé ensuite que l’entreprise serait en train de chercher des moyens de réduire la quantité de lumière qui rebondit sur les satellites. « J'ai envoyé une note à l'équipe Starlink la semaine dernière concernant la réduction de l'albédo. Nous aurons une meilleure idée de la valeur de ce phénomène lorsque les satellites auront augmenté leur orbite et que les antennes se dirigeront vers le soleil », a-t-il rassuré.
Au final, c’est bon de donner l’Internet haut débit aux habitants dans tous les recoins du monde, mais espérons qu’un cadre réglementaire soit défini avant que ces satellites artificiels ne créent d’autres problèmes à l’humanité à l’image de ceux engendrés par la technologie de reconnaissance faciale.
Ci-dessous, une vidéo du déploiemennt avec succès le jeudi dernier des 60 satellites Starlink de SpaceX:
Source : Tweet de Langbroek, Tweet de Alex Parker, Tweet de Jonathan McDowell
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Selon Musk et SpaceX, il faudra attendre encore au moins six lancements supplémentaires (environ 400 satellites) pour espérer offrir un service Internet minimum avant l’objectif final qui est de connecter chaque recoin de la Terre à un Internet haut débit et à faible latence.
L’astronome amateur néerlandais Marco Langbroek a pu capturer une vidéo du spectacle inhabituel – des points lumineux Starlink que certains ont déjà surnommés le « train » de l’espace – des satellites déployés à 450 km d’altitude qu’il a postée sur Twitter. La vidéo a été réalisée moins de 24 heures après le déploiement des 60 microsatellites. Le train lumineux devrait atteindre à terme « une altitude opérationnelle de 550 km », selon SpaceX. Cette orbite basse est comparable à celle de la Station spatiale internationale, très loin de celle des satellites en orbite géostationnaire à 36.000 km d’altitude. « Préparez-vous à être émerveillés », a tweeté Langbroek le samedi dernier.
Toutefois, pour les astronomes amateurs et professionnels, l'excitation initiale a rapidement cédé la place à la consternation lorsqu'ils ont commencé à calculer l'impact potentiellement dramatique sur la perception du cosmos par les gens. Alex Parker, un astronaute amateur a tweeté à ce propos : « je sais que les gens s'émerveillent en regardant les images du « train » de satellites Starlink de SpaceX, mais ça me laisse perplexe. Ils sont lumineux et il y en aura beaucoup. Si SpaceX lance ses 12 000 satellites, ils deviendront plus nombreux que le nombre d'étoiles visibles à l'œil nu. »
Il sera impossible de voir simultanément les 12.000 satellites, qui seront à terme dispersés sur des orbites variables allant de 550 à 1 200 km et ne croiseront pas l’horizon au même moment, ce qui devrait permettre de réduire la luminosité des satellites, d’après SpaceX. Toutefois, l’inquiétude des astronautes s’explique par les risques de pollution lumineuse et radio engendrés par le projet Starlink, selon Business Insider.
Les satellites SpaceX polluent le ciel et constituent un problème pour les astronomes professionnels
Les satellites causent une pollution radio importante pour les radiotélescopes basés au sol et le déploiement des 12 000 microsatellites du projet Starlink pourrait signifier qu'il deviendra impossible de « balayer le ciel à la recherche d'objets radioélectriques de faible intensité », a estimé Alan Duffy, astronome à l'université de Swinburne.
Par ailleurs, selon les calculs d’un astronome du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Jonathan McDowell, on pourrait « en voir jusqu’à 100 à l’œil nu simultanément ». Selon lui, personne ne s’attendait à ce que les satellites soient aussi réfléchissants, car SpaceX avait assuré qu’il allait les orienter pour minimiser le phénomène. Selon McDowell, il faudra plusieurs mois pour être fixé.
Selon Darren Baskill, un autre astronome à l'Université du Sussex, malgré la pollution du ciel par la lumière là où il vit, les mini-satellites sont apparus quand même brillants dans le ciel : « Tout le monde est très surpris de voir à quel point ils sont brillants ». « Je vis à la périphérie de Brighton dans un ciel pollué par la lumière et je pouvais facilement voir cette ligne de satellites traverser le ciel », a-t-il ajouté.
Selon The Guardian, le PDG de SpaceX a répondu aux préoccupations des astronautes en disant que les satellites seraient dans l'obscurité lorsque les étoiles seraient visibles. Cependant, certains ne partagent pas cette affirmation, dont Cees Bassa, astronome à l'Institut néerlandais de radioastronomie, qui a fait quelques calculs préliminaires du nombre de satellites Starlink susceptibles d'être visibles par les observateurs. Bassa avait été émerveillé par le spectacle auparavant.
« Mon but était de montrer aux gens que ces satellites allaient être plus visibles que ce que les gens disaient - parmi eux, Elon Musk », a dit Bassa. En effet, selon ses estimations, une fois les 1 584 premiers satellites lancés, dont les trajectoires ont déjà été rendues publiques, une quinzaine de satellites seront clairement visibles au-dessus de l'horizon pendant trois à quatre heures après le coucher du soleil et avant son lever.
Cela signifie qu'en hiver, il y aurait plusieurs heures de la nuit pendant lesquelles aucun satellite ne serait visible. Mais en été, les satellites seraient visibles toute la nuit.
Selon les calculs de Bassa, une fois les 12 000 satellites lancés (en supposant qu'ils soient placés sur des orbites similaires), 70 à 100 seraient visibles la nuit pendant les mois d'été. « Ces méga constellations vont augmenter considérablement le nombre de satellites visibles à tout moment », a-t-il déclaré.
Un autre scientifique, Néstor Espinoza, astrophysicien à l'Institut d'astronomie Max Planck, à Heidelberg, a déclaré que « C'est une société privée qui souille notre ciel à nous tous. Il est intéressant de constater qu'il n'y a pas de consensus à ce sujet. Personne ne nous l'a demandé ».
Pour McDowell, l’inquiétude des astronautes est davantage justifiée dans la mesure où SpaceX n'est pas la seule société spatiale à vouloir lancer des microsatellites dans les années à venir. En effet, avec une demi-douzaine de projets similaires (dont OneWeb et Amazon), des dizaines de milliers de microsatellites pourraient perturber les observations des radiotélescopes au sol, sans parler du risque d’embouteillage en orbite basse pour de futurs lancements, a dit l’astronaute. « Ces projets assurent que tout ira bien, mais il faut que les autorités régulatrices se penchent sur ces questions », a insisté le scientifique.
Cependant, l’éclat de la lumière envoyée par les mini-satellites au cours des jours qui ont suivies le lancement pourrait probablement s’estomper lorsqu'ils seront sur leur orbite finale, d’après M. Baskill, en ajoutant que cela n’est pas certain.
Le spectacle éblouissant qui a suivi le lancement des satellites Starlink s’est transformé rapidement en inquiétude. Mais Musk, PDG de SpaceX a annoncé ensuite que l’entreprise serait en train de chercher des moyens de réduire la quantité de lumière qui rebondit sur les satellites. « J'ai envoyé une note à l'équipe Starlink la semaine dernière concernant la réduction de l'albédo. Nous aurons une meilleure idée de la valeur de ce phénomène lorsque les satellites auront augmenté leur orbite et que les antennes se dirigeront vers le soleil », a-t-il rassuré.
Au final, c’est bon de donner l’Internet haut débit aux habitants dans tous les recoins du monde, mais espérons qu’un cadre réglementaire soit défini avant que ces satellites artificiels ne créent d’autres problèmes à l’humanité à l’image de ceux engendrés par la technologie de reconnaissance faciale.
Ci-dessous, une vidéo du déploiemennt avec succès le jeudi dernier des 60 satellites Starlink de SpaceX:
Source : Tweet de Langbroek, Tweet de Alex Parker, Tweet de Jonathan McDowell
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pmithrandirExpert éminentPour ma part, je suis plutôt opposé au principe de starlink.
Je trouve l'idée géniale, très inventive, etc... mais le bénéfice ne vaut pas le cout(avoir des satellites en masse dans le ciel).
Les buts du projets sont louables, avoir internet partout, même peut etre bientot dan les bateaux, dans les avions, etc... a des tarifs abordables.
Mais je pense que la nature mérite un certain respect, surtout quand ces décisions sont irréversibles.
Et oui, je pense que c'es les petits pas qui font les grands refus. Si un pays comme la France refuse, pour des raisons valables, le projet, il est proable qu'a un moment la question se pose en Europe.
Vous imaginez vraiment le projet starlink déployés sans :
la Russie
la Chine,
l’Europe
...
A un moment, on réduit tellement la cible des clients potentiels que le projet n'est plus rentable.
Après, je me fais assez peu d'illusion. Le progrés va nous amener a toute vitesse dans cette direction et on commencera a se poser la question a 35 000 satellites déployés... et le mal sera fait.
Ensuite d'autres puissances feront des réseaux concurrents, et cette idée aura mis en l'air 200 000 satellites avant 10 ans. Donc la moitié seront inutilisés car leur maison mère fera faillite.le 10/03/2021 à 10:59 -
JipétéExpert éminent séniorAh, ça c'est de l'écologie bien maîtrisée et du développement durable de haut vol, bravo les gars !
Et pas un seul Vert pour monter au créneau et gueuler contre ?
Et tout ça pour quoi ? Pour échanger des vidéos de chats ?
Lamentable…le 12/11/2019 à 8:38 -
eldran64Membre extrêmement actifC'est le pot de terre contre le pot de fleur.
Je ne suis pas partisan de l'internet via les satellites.
Si on oublie le coût monstrueux d'autant de lancement, c'est surtout la pollution environnementale générée pour le lancement de tout ces satellites qui me préoccupe le plus.
Pour la partie pollution lumineuse, elle aura probablement des impacts sur les animaux diurnes (il faudrait faire des études là dessus).
Bref l'environnement d'un côté et le fric de l'autre pour moi la messe est dite.le 06/02/2020 à 8:44 -
UtherExpert éminent séniorOu peut-être que certains sont très concernés par l'état de la terre, ce qui fait qu'ils préfèrent une vraie réflexion sur les problèmes plutôt qu'on mélange tout n'importe comment dans un petit message d'indignation générique convenu.
Les enjeux de la pollution terrestre et spatiale sont très différents. De même, ça n'a pas de sens de ramener un projet de télécommunication privé à une problématique de santé, c'est des moyens, des recherches et des personnes différentes. Parmi les autres choses que Starlink ne fait pas, on aurait aussi pu citer la paix au Moyen-Orient, trouver un sens a la vie et le retour de l'être aimé.
Visiblement tu n'habites pas dans une zone mal desservie, tant mieux pour toi, mais je t'assure que une bonne connexion haut-débit c'est un rêve pour beaucoup de personnes en environnement rural pour qui la fibre n'est pas envisageable et pour qui l'ADSL et la 4G peuvent être très mauvais.
Il y a aussi un principe de réalité qui fait que certaines choses sont plus faciles à faire que d'autre. La recherche médicale est un domaine qui exige globalement bien plus de temps que l'ingénierie, l'électronique ou l'informatique. Les processus biologiques étant souvent plus lent, moins predictibles, et que les êtres vivants sont des machines variées et variable que l'on doit prendre tel que la nature nous les a données, alors que la plupart des créations humaines sont construites selon des plans que l'on maîtrise quasi parfaitement.
Et pourtant la quantité de recherche qui se fait actuellement sur le Sida ou en génétique, c'est colossal comparé a Starlink qui est juste une production en série de technologies spatiales depuis longtemps maîtrisée. Et en ce moment, s'il y a bien un sujet sur lequel la recherche ne chôme pas, c'est bien le Covid, vu que malheureusement, la Chloroquine préconisée par le prophète marseillais peine toujours à démontrer son efficacité.
Je ne dis pas que toutes les nouveautés technologiques actuelles sont nécessaires, bien au contraire, des technologies comme la 5G, l'évolution matérielle forcée des PC/smartphones actuels, le tournant du tout en ligne actuel,... sont clairement un énorme gâchis au vu des besoins de la majorité des utilisateurs. Mais pour le coup Starlink serait un vrai plus pour les personnes privées du haut débit.
Sauf que non, pour peu qu'on se renseigne sérieusement sur les contraintes de ce qu'implique un voyage vers Mars, on apprend vite que ça serait la pire idée pour améliorer ses chances de survie. L’environnement de Mars sera toujours énormément plus hostile que la Terre même si elle subit les pires niveaux de pollution humaine. Aucune colonisation de Mars n'est envisageable sans une Terre opérationnelle pour la ravitailler en quasi permanence.le 17/08/2020 à 22:03 -
UtherExpert éminent séniorBien évidemment que SpaceX n'a pas lancé des centaines de sattelites pour le bien être d'une petite tribu indienne. Bien evidement que c'est de la communication. Il n'empêche que cette tribu représente plutôt bien l'intérêt de Starlink : avoir accès a un intérêt de qualité dans les endroits où c'est difficile.
Ce qui est marrant c'est que vous associez ça au pouvoir alors que Starlink est et restera bien moins important que les opérateurs traditionnels qui desservent déjà et continueront a desservir la grande majorité de la population. Ils ne sont pas plus philanthropes que Elon Muskle 12/10/2020 à 6:16 -
AoCannailleExpert confirméIl me semble que la France est encore maitre de comment elle attribue l'usage des fréquences d'ondes sur son territoire, starlink ne peut pas arriver et dire "je prend la bande xGhz" partout dans le monde et que chaque pays ferme sa gueule...
Et puis, je trouve ça étrange, la NASAsubventionnesous-traite les projets spaciaux de musk, c'est à dire qu'on a encore les USA qui vont foutre leur merde partout avec leur législation extra-territoriale à 2 balles...
S'il n'y avait pas eu les scandale du blocage unilatéral de site en .com, des amendes à la BNP, Snowden et Assange, j'aurais pu être pour ce genre de système.
Bref, par principe de la neutralité du web, je suis plutôt contre le fait d'avoir une infrastructure de communication aux mains d'une entreprise privée, qui plus est américaine.le 10/03/2021 à 9:44 -
LeruasMembre éclairéC'est indiqué dans l'article justementle 17/01/2020 à 12:30
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JipétéExpert éminent séniorC'est effarant :
Comment ça, du gouvernement américain ? Il s'agit là d'un problème mondial qui concerne toute l'humanité, c'est à des instances internationales de gérer ça !
Communication de trouducs, de la pub, quoi...
On en est là. Un jour ça va arriver pour de bon et ce jour-là on pleurera les morts...
Oui, parce que le jour où il leur faudra s'échapper, il s'échapperont dans un environnement rempli de déchets, vous voyez le truc ? Ils sont un peu comme les pompiers dans leur beau camion rouge, mais cerné par les flammes immenses d'un incendie hors de contrôle. Pauvre d'eux...
Hallucinant d'en arriver là, mais d'un autre côté, quelque part, qu'ils en envoient encore plus, qu'ils noient le ciel de ces cochonneries, elles s'autodétruiront.
Il a bon dos, le bug ! Quelle bande d'incapables, on croit rêver...
On est propres, avec des guignols pareils aux manettes.
C'est effarant...le 19/10/2020 à 11:40 -
Mister NonoMembre chevronnéQui a dit que l'homme pollue la terre ? NON, il pollue la terre ET le ciel.
Pauvre humanité.le 30/05/2019 à 17:30 -
phoebiosMembre à l'essaiOn peut voir le problème de plusieurs manière différentes. Le fait que l'on fasse brûler un satellite n'est pas forcément le "pire".
Les satellites Starlink sont conçus pour brûler à 95% dans l'atmosphère pour la première itération. Les derniers envoyés sont censés brûler à 100%. Ce choix a été fait pour ne pas encombrer les orbites avec des satellites morts (ou des débris). Starlink étant en orbite basse n'importe quel débris de la constellation brûlera en quelques semaines. On évite d'encombrer l'orbite de la terre. Ça c'est le coté "pratique" de ce choix technique.
D'un point de vue des matériaux et de la ressource, est-ce que les satellites Starlink ne sont pas moins gourmands finalement qu'un réseaux télécom en fibre optique et câbles ? Fabrication, installation et entretien avec tout le BTP que ça implique, notamment le béton, sont des activités extrêmement polluantes aussi (surtout la fabrication du béton, une des pires). Je n'ai pas la réponse à cette interrogation mais ça me semble pas évident dans un sens ou dans l'autre.
L'utilité ensuite d'un tel réseau en plus du terrestre? Plusieurs activités sont envisageables:
- Les vidéos de chat évidemment ;-)
- Décongestionner une zone géographique comme un centre urbain par exemple, en faisant passer certaines communications longues distances par l'espace au lieu de transiter par tout les intermédiaires terrestres. Créer ainsi des interconnections qui n'existent pas au sol plus directes quand c'est avantageux.
- Accès internet en zone non développée: De la zone rurale en France au désert de je ne sais quel coin du monde.
- Accès internet pour le maritime permettant plus de débit et de nouveaux usages. Idem pour l'aviation.
- Fourniture d'une couverture mondiale pour les scientifiques aussi (balises et télémétrie n'importe ou dans le monde pour leurs armées de capteurs environnementaux)
- Connectivité sans apport terrestres pour l'industrie et les collectivités publiques (feux de route connectés, radars automatiques dans des zones encore plus paumées :-/ , etc...)
Globalement fournir une connectivité la ou ce n'était pas possible ou financièrement envisageable avant.
Alors après il est clair que cramer des trucs dans l'atmosphère c'est pas bon du tout. A notre époque on préférerai ne pas le faire. Mais est-ce mieux que la situation actuelle ou pas ? Je ne sais pas mais encore une fois la réponse me semble pas si évidente.
EDIT:Typole 12/11/2019 à 12:27