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AlternC comme si vous y étiez

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3. Un peu d'histoire

3-1. Au début était altern.org…

Valentin Lacambre, créateur d'altern.org, nous raconte la naissance de ce projet :

« Altern a commencé en 1992 comme un service d'accès à internet, par minitel et téléphone. Ce qui m'a causé beaucoup d'amis me demandant d'héberger leur site . Les amis en question n'étant pas « compatibles avec FTP », un moyen simple d'administrer son site devenait nécessaire. Altern.org, ouvert en 1995, permettait d'héberger un site facilement, l'ensemble de la gestion quotidienne s'opérant au travers de formulaires . »

C'est donc de l'hébergement altern.org qu'est née cette idée de gérer simplement un site à base de formulaire , le tout devant rester accessible aux personnes non initiées.

« Quelques années et cinquante mille sites plus tard, altern.org devait fermer ses portes sous la pression de ceux qui voulaient faire taire les amis de mes amis. Mes locataires se retrouvant à la rue avec comme seule perspective de point de chute des boutiques clinquantes, j'ai aidé d'autres fous à ouvrir des services semblables, en donnant les logiciels et l'aide que je pouvais leur apporter. »

Altern.org hébergeait une foule de petits sites en HTML simple, dont des sites d'écoles égayant leurs pages d'illustrations aussi mignonnes que recopiées d'ouvrages protégés par le droit d'auteur, ou des sites personnels publiant parfois des photos osées de stars en vue…

Altern.org perdit plusieurs procès, notamment contre les héritiers de Caliméro. Le procès en trop fut celui contre Estelle Hallyday, au cours duquel le juge décida que l'hébergeur était responsable des contenus qu'il hébergeait.

3-2. Les enfants d'Altern

Valentin, contraint de fermer l'hébergement gratuit altern.org lance un appel pour la poursuite d'un projet préservant la liberté sur un internet non marchand. C'est dans le courant de l'année 2000 qu'une vingtaine de personnes répondent à cet appel et mettent en place une liste de discussion.

Deux aspects sont alors envisagés :

- l'aspect technique. En effet, la plateforme altern de l'époque est codée en php2, elle doit donc être remaniée profondément ;

- l'aspect politique. Notamment la structure juridique du projet.

C'est sur ce second aspect que se sépareront les tenants d'un projet coopératif (Ouvaton) et ceux d'un projet associatif autogéré (Lautre), début 2001.

Valentin conclut ainsi : « l'Apinc ( http://apinc.org ), Ouvaton ( http://ouvaton.coop ), et Lautre Net ( http://lautre.net ) sont nés de ce clonage, le logiciel de gestion de sites d'altern.org sera complètement transformé par l'équipe de développeurs de Lautre Net et donnera naissance à AlternC. »

3-3. Les chemins de traverse : Lautre.Net laboratoire d'AlternC

AlternC voit donc le jour en mai 2001, comme projet de Lautre.Net, structure autogérée.

Pourquoi un « C » dans AlternC ?

Il y a eu Altern : hébergement gratuit, il y a AlternB : hébergement professionnel, tous deux lancés par Valentin Lacambre.

AlternC est donc un nom évident, et pas seulement pour la suite alphabétique, mais également pour l'initiale du mot Clone. En effet, le projet politique de AlternC/Lautre.Net prévoit le « clonage » de structures d'hébergement similaire : la liberté sur internet est également liée à la multiplication des structures d'hébergement. Lautre.net inclut d'ailleurs cette résolution dans ses statuts.

Valentin Lacambre offre son premier serveur à Lautre.net, serveur baptisé « Estelle » (clin d'œil aux déboires juridiques d'Altern.org !).

Ce serveur est hébergé gracieusement pendant une année par Globenet, association présentée par ailleurs dans cet ouvrage.

Lautre.net ouvre son service d'hébergement le 11 novembre 2001.

La cotisation est fixée à 23 euros par an, elle n'a pas bougé depuis. L'association démarre rapidement avec 150 comptes utilisateurs. Elle comprend quatre administrateurs système, trois à quatre « administratifs » dont un trésorier, tous bénévoles et une liste « assemblée » regroupant tous les membres.

Les logiciels de gestion des serveurs sont réécrits et petit à petit améliorés, toujours en utilisant le duo PHP/MySQL.

Voici un des premiers bureaux AlternC affichant le gestionnaire de fichiers. La présentation est spartiate, mais déjà facile à utiliser pour un non-informaticien un tant soit peu intéressé par l'informatique.

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Certaines discussions font exploser le trafic sur la liste assemblée regroupant tous les membres. Suite à diverses demandes, une liste « débats » est donc mise en place. Elle accueille les discussions annoncées sur la liste « assemblée », chacun étant libre de s'inscrire ou de se désinscrire sur cette nouvelle liste en fonction du thème des discussions.

En novembre 2002, l'assemblée de Lautre.Net décide de modifier les statuts de l'association en remplaçant le bureau et le CA par un bureau solidaire, auquel les membres sont invités à participer. Il n'y a donc plus de président ou de poste similaire.

Afin de répartir au mieux les tâches au sein de la structure, les administrateurs système et les trésoriers ne font pas partie de ce bureau solidaire. Dans le même temps, il est décidé de baisser le nombre de comptes avant « clonage » de 5000 à 2000. L'indépendance technique vivement souhaitée par tous est de plus en plus réelle. Dans cette optique, tout en continuant à fonctionner de manière satisfaisante pour les comptes hébergés, les inscriptions sont fermées pendant environ deux ans. Ce temps de fermeture est mis à profit pour réorganiser l'architecture technique et la sécuriser au maximum. Parallèlement, Lautre.net prend son indépendance en installant ses serveurs en salle machine, indépendamment de Globenet, fin 2004.

Au moment où nous écrivons ces lignes, Lautre Net compte un millier de membres, héberge plus de 2200 noms de domaine, autant de boites mail, et fonctionne de manière satisfaisante.

Du côté des développements, des extensions à AlternC ont été écrites spécifiquement pour L'Autre Net : outil de vote, gestion des cotisations à l'association, des abonnements aux listes « Débats » et « Assemblée »… D'autres modules ont enrichi le panneau par la suite : service de messagerie Jabber, machines virtuelles permettant un accès SSH et le lancement de commandes Linux, etc.


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