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L'OTAN développe un système qui permettra de passer sans heurt des câbles sous-marins aux satellites en cas d'incidents,
Un projet mis en lumière par la rupture récente de plusieurs câbles dans la Baltique

Le , par Mathis Lucas

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L'OTAN développe un système intelligent visant à renforcer la résilience des infrastructures de télécommunication des pays membres de l'alliance. Le système permettra de localiser rapidement les dommages subis par les câbles sous-marins avec une précision d'un mètre et de trouver d'autres itinéraires que les données pourront emprunter en cas de rupture d'une ligne particulière. Il sera programmé pour réacheminer rapidement et automatiquement les données affectées vers les satellites. Les experts de l'OTAN insistent sur la nécessité d'un tel système de relais à la suite des ruptures successives de plusieurs câbles sous-marins situés dans la mer Baltique.

L'OTAN veut rendre ses systèmes de télécommunications plus redondants

Selon les experts de l'OTAN, il est important que l'alliance se dote d'un système de relais pour garantir la continuité des opérations, minimiser les interruptions, et limiter les impacts négatifs en cas d'endommagement des câbles sous-marins. Pour l'OTAN, les satellites semblent être le choix idéal. D'après les rapports sur le sujet, le projet de l'OTAN est baptisé HEIST (Hybrid Space and Submarine Architecture to Ensure Information Security of Telecommunications).


L'HEIST est « un système censé permettre de localiser les dommages subis par les câbles sous-marins avec une précision d'un mètre et de trouver d'autres itinéraires que les données pourront emprunter en cas d'interruption d'une ligne particulière ». Henric Johnson, vice-chancelier du Blekinge Institute of Technology (BTH) et coordinateur du banc d'essai de l'HEIST, a déclaré : « ce dont nous parlons aujourd'hui, c'est d'une infrastructure critique pour la société ».

Le BTH, situé à Karlskrona, près de la côte sud de la Suède, est l'un des partenaires du projet HEIST. Les ingénieurs y travailleront à la mise en place d'un « système intelligent » permettant de localiser rapidement les ruptures de câbles et de développer des protocoles pour réacheminer rapidement et automatiquement les données affectées vers les satellites. Le système permettra de prévenir « toute perte de capacité opérationnelle dans les situations critiques ».

Le récent endommagement de plusieurs câbles de télécommunication dans la mer Baltique souligne une fois la vulnérabilité de ces infrastructures critiques. Certains experts de l'OTAN affirment qu'il s'agit d'actes de sabotage entrant dans le cadre d'une « guerre hybride » menée par la Russie. La « flotte fantôme » russe est soupçonnée de sabotage d'infrastructures critiques en Europe et d'espionnage, bien que le Kremlin affirme que ces allégations sont infondées.

Environ 10 000 milliards de dollars de transactions transitent chaque jour via ces câbles sous-marins. Un tel système de relais est perçu comme indispensable dans un contexte où la dépendance aux télécommunications s'accroît, notamment pour les opérations militaires, les services d'urgence, les gouvernements, etc. « Des câbles ont été sabotés entre la Suède, l'Estonie et la Finlande. Ces incidents sont donc, pour nous, une réalité », a déclaré Henric Johnson.

Selon un rapport de juillet 2024, l'OTAN aurait accordé une subvention de 400 000 euros à ce projet. Le coût total du développement serait évalué à 2,5 milliards de dollars. En outre, le rapport, publié par Bloomberg, ajoute que d'autres instituts de recherches apportent des contributions en nature.

Les satellites sont limités en matière de bande passante et posent d'autres défis

Bien que les câbles sous-marins semblent être des infrastructures robustes en raison de l'environnement dans lequel ils se trouvent, ces connexions intercontinentales sont très fragiles. En effet, ces câbles de télécommunication ne sont pas enterrés, mais reposent sur le fond marin. Ainsi, tout ce qui traîne au fond de l'océan - une créature marine, une ancre mal fixée ou un sous-marin - peut facilement endommager, voire sectionner, ces câbles de communication.


Cela montre à quel point notre monde dominé par Internet est très fragile, d'autant plus que plus de 95 % du trafic mondial de données est acheminé par ces fibres optiques sous-marines. Les données sur les incidents liés aux câbles sous-marins indiquent qu'une centaine de ruptures de câbles se produisent chaque année, avec environ 600 câbles sous-marins dans le monde, ce qui signifie qu'environ 16 % des connexions mondiales sont interrompues chaque année.

Des navires spécialisés sont stationnés dans le monde entier pour réparer les pannes dès qu'elles se produisent, mais cela prend souvent des jours ou des semaines et peut coûter des millions de dollars. Sans une solution de secours adéquate et fiable, ces pannes peuvent se traduire par des millions de dollars de pertes financières pour les entreprises et des difficultés opérationnelles pour les forces armées. Toutefois, le choix des satellites ne fait pas l'unanimité.

Les satellites sont les principales solutions de secours aux câbles sous-marins, mais leur bande passante est bien inférieure à celle des connexions physiques. Par exemple, les dernières lignes à fibre optique de Google peuvent atteindre 340 térabits par seconde. Mais la fréquence utilisée par la plupart des satellites (12 à 18 GHz) ne peut gérer qu'environ 5 gigabits par seconde, soit environ 0,0015 % du débit maximal de la connexion par fibre optique de Google.

Des travaux sont en cours pour faire passer les satellites des transmissions radio aux lasers, ce qui permettrait de multiplier la vitesse par 40 et de la porter à 200 gigabits par seconde. Starlink utilise déjà cette technologie pour interconnecter ses satellites, tandis qu'Amazon la développe aussi pour son propre projet Kuiper. Cependant, il reste des défis à relever, comme la mauvaise visibilité et le manque de précision du ciblage entre le satellite et la station terrestre.

L'initiative suscite néanmoins le scepticisme de certains internautes. « Starlink a besoin des câbles sous-marins pour disposer d'une largeur de bande raisonnable. Les stations terrestres sont reliées à la fibre optique. S'ils doivent compter uniquement sur la communication satellite à satellite pour remplacer un câble sous-marin, ils se heurteront à des défis les empêchant d'atteindre la largeur de bande nécessaire », peut-on lire dans les commentaires.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Le projet HEIST a-t-il des chances de réussir ?
Les satellites peuvent-ils à terme offrir le même niveau d'efficacité que les câbles sous-marins ?

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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 02/01/2025 à 15:53
Le satellite ne résout pas le problème majeur de notre société technologique qui est notre dépendance au numérique et aux télécommunications.

Pas plus l'OTAN que les autres ne peut résoudre le problème.

En cas de vrai conflit, les satellites de communication seront encore plus facilement mis hors service que les câbles sous-marins!!! Soit par destruction physique des satellites (russes et américains ont déjà prouvé leur capacité), soit en "brûlant" leur électronique via une impulsion électromagnétique nucléaire (il suffira de faire exploser un engin nucléaire en haute atmosphère pour mettre hors service le 100% des satellites amis comme ennemis).

Ce n'est pas pour rien que les autorités suédoises qui viennent d'envoyer à chaque ménage un document listant les mesures à prendre en cas de conflit ont indiqué "Ayez une somme d'argent en liquide" pour la bonne est simple raison qu'ils prévoient qu'en cas de conflit plus aucun système de paiement ne sera opérationnel (e-banking, cartes de crédits et autres bitcoins).
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Avatar de noremorse
Membre actif https://www.developpez.com
Le 03/01/2025 à 7:30
La Russie dispose des armes anti-satellites permettant de neutraliser les satellites de cette organisation terroriste de l’atlantique nord
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Avatar de Minato Sensei
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 03/01/2025 à 14:36
Intéressant tout ça. En réaction aux sabotages en mer Baltique ?
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