
Le rétablissement du câble de la mer Baltique intervient alors que la sécurité de l'infrastructure Internet sous-marine dans la région suscite de vives inquiétudes. En août 2024, des rapports ont suggéré que la Russie menace de couper l'Internet et les systèmes GPS de l'Occident en représailles au soutien des pays occidentaux à l'Ukraine. L'OTAN serait en train d'étudier des solutions visant à rediriger le trafic vers l'espace pour protéger les communications mondiales, mais outre ce projet, aucun plan de secours n'est actuellement disponible.
Cinia, l'opérateur qui exploite C-Lion1, a constaté un problème avec le câble de communication sous-marin tôt dans la matinée du 18 novembre. Quelques secondes plus tard, la liaison ne fonctionnait plus du tout.
Le navire de réparation Cable Vigilance a commencé à réparer la ligne de télécommunications le lundi 25 novembre.
« Les réparations ont commencé rapidement et le problème a été résolu un peu plus vite que prévu », a déclaré Ari-Jussi Knaapila, PDG de Cinia, dans un communiqué de presse publié le vendredi 29 novembre.
Un autre câble au fond de la Baltique, entre la Suède et la Lituanie, a été rompu un jour avant que le câble de Cinia ne soit endommagé. Il a été réparé le jeudi 28 novembre au soir, selon Arelion, l'entreprise suédoise qui gère le câble. Ce câble fonctionne désormais à pleine capacité, a déclaré Arelion.
Enquêtes conjointes sur fond de soupçons
On soupçonne la Russie d'avoir joué un rôle dans la détérioration des deux câbles, mais le Kremlin a fermement nié toute implication.
Peu après l'apparition des rapports sur les dommages, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a suggéré qu'il s'agissait d'un acte de sabotage.
Les autorités policières de Finlande, de Suède et de Lituanie ont mis en place une équipe d'enquête commune pour examiner ces incidents, selon le Bureau national d'enquête de Finlande.
Les enquêteurs européens affirment que l'équipage d'un navire chinois, le Yi Peng 3, a délibérément tiré sur son ancre sur plus de 160 km pour couper les câbles de télécommunications sous-marins en mer Baltique.
Toutefois, des responsables occidentaux des services de police et de renseignement ont déclaré aux médias qu'ils ne pensaient pas que le gouvernement chinois était impliqué. L'enquête visait plutôt à déterminer si les services de renseignement russes ont persuadé le capitaine du navire de mener à bien l'opération.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré le vendredi 29 novembre que les autorités chinoises étaient prêtes à coopérer avec les différents pays enquêtant sur ces incidents.
L'annonce a été faite après que la Suède a formulé une demande officielle de coopération, a déclaré jeudi 28 novembre le premier ministre suédois Ulf Kristersson.
Source : Cinia, une entreprise publique finlandaise détenue majoritairement par l'État
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