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SpaceX veut envoyer 30 000 satellites Starlink supplémentaires dans l'espace et cela inquiète les astronomes,
Qui craignent la congestion de l'orbite basse par des satellites lumineux et les interférences

Le , par Mathis Lucas

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SpaceX d'Elon Musk a demandé l'autorisation d'envoyer près de 30 000 satellites Starlink supplémentaires en orbite terrestre basse. L'entreprise affirme que cela est nécessaire pour apporter des vitesses de l'ordre du gigabit aux utilisateurs de son service d'Internet par satellite Starlink. Elle souhaite également que l'autorité de régulation lui attribue des orbites plus basses pour ses satellites de deuxième génération et davantage de fréquences radio. Toutefois, les astronomes tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences désastreuses que la congestion de l'orbite basse pourrait avoir sur l'astronomie et la viabilité à long terme des activités spatiales.

SpaceX veut construire une mégaconstellation sur une orbite terrestre très basse

Le projet Starlink a été annoncé pour la première fois par SpaceX en janvier 2015. Mais il faudra attendre 2018 pour que deux satellites de test soient mis en orbite et 2019 pour les premiers déploiements de la constellation. À l'époque, SpaceX annonçait déjà la couleur en affirmant que l'entreprise désirait construire une mégaconstellation d'environ 42 000 satellites en orbite basse pour permettre à son service d'Internet par satellite Starlink de fonctionner sans encombre.


Toutefois, la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis n'avait donné son accord que pour le déploiement de 7 500 satellites Starlink. Le régulateur avait alors expliqué que sa décision permettrait de protéger les autres opérateurs de satellites contre les interférences nuisibles et de maintenir « un environnement spatial sûr ». SpaceX n'a pas abandonné et le dossier de 20 pages déposé par la société le 11 octobre 2024 ne mentionne aucun impact connexe.

La société demande l'autorisation de déployer jusqu'à 29 988 satellites pour son système Starlink de deuxième génération. Cette dernière demande s'appuie sur les demandes antérieures de SpaceX visant à modifier son réseau Starlink de deuxième génération. L'entreprise souhaite en effet utiliser un spectre radioélectrique supplémentaire et exploiter des satellites sur des orbites plus basses afin d'améliorer les performances du réseau, notamment la vitesse.

Plus précisément, SpaceX prévoit d'exploiter les fréquences de la bande E et de positionner les satellites entre 480 et 530 kilomètres au-dessus de la Terre. Dans une démarche audacieuse, la nouvelle demande propose des orbites encore plus basses, allant de 340 à 365 kilomètres. Cela correspond à l'objectif du PDG Elon Musk de réduire le temps de latence de Starlink à moins de 20 millisecondes, ce qui pourrait révolutionner les services d'Internet par satellite.

Le projet Starlink donne des maux de tête aux astronomes depuis qu'il est entré dans sa phase active. Selon les astronomes, Starlink représente une menace sérieuse pour l'observation du ciel nocturne et des confins de l'espace. Par exemple, Starlink interfère avec les travaux scientifiques et les experts craignent que cela ralentisse l'évolution de l'astronomie. Une étude a récemment mis en lumière l'impact des interférences radio de Starlink sur la radioastronomie.

Les responsables de SpaceX affirment qu'il est nécessaire d'apporter des vitesses fulgurantes de l'ordre du gigabit et une « connectivité mobile omniprésente à tous les Américains » pour son service Internet à haut débit, ainsi que pour les milliards d'utilisateurs de Starlink dans le monde.

Les ambitions de SpaceX d'Elon Musk constituent une menace pour l'astronomie

Les astronomes affirment que la sécurité de l'environnement spatial est menacée par le grand nombre de satellites et de déchets spatiaux qui flottent autour de la Terre. La congestion de l'orbite basse menace pour la viabilité à long terme des activités spatiales, qu'elles relèvent des télécommunications, de la météorologie, de l'observation des changements climatiques... Les satellites sont lumineux et empêchent les scientifiques d'observer les planètes et les étoiles.


« Il est évident que l'impact est ce que nous savions déjà depuis plusieurs années, à savoir qu'il y a un impact sévère sur l'astronomie, tant optique que radio, ainsi que sur la visibilité d'un ciel immaculé », affirme Piero Benvenuti, professeur émérite de l'université de Padoue et ancien secrétaire général de l'Union astronomique internationale. Une étude publiée en septembre indique que les satellites Starlink de deuxième génération ont un problème très inquiétant.

Elle indique notamment que les satellites Starlink V2 produisent 32 fois plus d'interférences radio que leurs prédécesseurs, qu'il s'agisse de la variante V2-Mini ou de la variante V2-Mini Direct-to-Cell. Les auteurs de l'étude affirment qu'il s'agirait d'un problème grave parce qu'une partie du rayonnement émis par les satellites Starlink de deuxième génération se situe dans des longueurs d'onde radio qui sont censées rester libres pour les besoins de la radioastronomie.

Face à ces menaces, l'Union astronomique internationale a collaboré avec SpaceX pour tenter de trouver des stratégies d'atténuation afin de protéger l'astronomie et le ciel nocturne immaculé. Piero Benvenuti, directeur du Centre pour la protection du ciel sombre et silencieux contre les interférences des constellations de satellites de l'Union, a déclaré qu'il n'était pas surpris par cette demande, mais qu'il était nécessaire de résoudre les problèmes des astronomes.

Les scientifiques travaillent notamment à rendre les satellites « essentiellement invisibles à l'œil nu ». « Nous essayons de trouver des mesures qui n'auraient pas d'impact trop important sur l'astronomie. C'est très difficile à obtenir, mais ils essaient au moins de travailler sur la science des matériaux pour trouver le revêtement du satellite qui ne réfléchirait pas, comme un miroir, la lumière du soleil », a expliqué Piero Benvenuti à la publication The Independent.

Rendre les satellites moins réfléchissants permettrait de protéger l'héritage culturel du ciel nocturne. En outre, connaître la position précise des satellites pourrait être utile. Mais c'est une tâche délicate, car les satellites et la Station spatiale internationale se bousculent constamment pour éviter les collisions entre eux et avec d'autres débris. C'est notamment l'une des raisons à l'origine du refus de la FCC aux premières demandes de SpaceX.

Les fréquences radio utilisées par ces satellites peuvent également poser problème

Ces dernières années, le nombre de satellites lancés en orbite basse a explosé, principalement en raison de la commercialisation rapide de l'espace et des progrès de la technologie satellitaire. Depuis 2019, des entreprises comme SpaceX et OneWeb ont lancé des milliers de satellites, notamment à des fins de communication. Selon les prévisions actuelles, le nombre de satellites en orbite pourrait franchir la barre symbolique des 100 000 d'ici la fin de la décennie.

L'escalade des émissions d'ondes radio des satellites en orbite terrestre basse par SpaceX et ses concurrents soulève de sérieuses inquiétudes pour l'avenir de la recherche astronomique. Selon les scientifiques, la radioastronomie devrait subir un certain nombre d'effets différents dus aux interférences causés par ces satellites, le plus notable étant la perte de sensibilité des radiotélescopes à basse fréquence à mesure que d'autres satellites seront mis en service.

Bien que la bande de fréquences utilisée par les satellites Internet de Starlink ne fasse pas partie des bandes radio dites « protégées » pour la radioastronomie, ils en sont très proches. « Il y a donc toujours des débordements de bruit. Et il est très difficile, dans ce cas, d'éviter les interférences », explique Piero Benvenuti.

Une solution possible consisterait à demander aux opérateurs de satellites de dévier le faisceau de transmission lorsqu'elles survolent les principales installations de radioastronomie. Mais l'envoi d'un plus grand nombre de satellites ne fait que compliquer ces tâches. Il y a quatre ans, il n'y avait qu'environ 2 200 satellites en orbite terrestre basse. Aujourd'hui, il y en a environ 14 000. Mais il est prévu d'en lancer beaucoup plus.

« L'Union internationale des télécommunications a reçu des demandes de lancement de 1,7 million de satellites », affirme Piero Benvenuti. Même si la totalité n'était plus lancée, un petit pourcentage seulement pourraient porter le total à 150 000.

Source : dossier de SpaceX

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SpaceX prévoit de lancer jusqu'à 29 988 satellites Starlink supplémentaires ? Qu'en pensez-vous ?
Que pensez-vous du service d'Internet par satellite Starlink ? Ses avantages l'emportent sur ses inconvénients ?
Les concurrents de Starlink prévoient également de lancer des milliers de satellites en orbite basse. Qu'en pensez-vous ?
Quels impacts ces milliers de satellites Internet en orbite basse pourraient avoir sur l'astronomie et les activités spatiales futures ?

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Avatar de Zeeraptor
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 26/10/2024 à 15:52
Stratégique le Musk...
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/10/2024 à 20:45
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Toutefois, la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis n'avait donné son accord que pour le déploiement de 7 500 satellites Starlink. Le régulateur avait alors expliqué que sa décision permettrait de protéger les autres opérateurs de satellites contre les interférences nuisibles et de maintenir « un environnement spatial sûr ». SpaceX n'a pas abandonné et le dossier de 20 pages déposé par la société le 11 octobre 2024 ne mentionne aucun impact connexe.

La société demande l'autorisation de déployer jusqu'à 29 988 satellites pour son système Starlink de deuxième génération. Cette dernière demande s'appuie sur les demandes antérieures de SpaceX visant à modifier son réseau Starlink de deuxième génération. L'entreprise souhaite en effet utiliser un spectre radioélectrique supplémentaire et exploiter des satellites sur des orbites plus basses afin d'améliorer les performances du réseau, notamment la vitesse.
SpaceX ne fait que de demander à la Federal Communications Commission, soit elle refuse et il n'y aura pas 29 988 satellites Starlink, soit elle accepte et ce sera de sa faute et pas celle de SpaceX si il y a 29 988 satellites Starlink.

Il est possible que la FCC refuse à SpaceX d'envoyer plus de 7 500 satellites Starlink.
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