Les données les plus récentes du cabinet d'analyse BryceTech sur les lancements spatiaux orbitaux mondiaux révèlent une domination écrasante de la société SpaceX d'Elon Musk. Elles indiquent que SpaceX a mis en orbite environ 429 125 kg de charge utile au premier trimestre 2024, suivi par la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) avec environ 29 426 kg. L'agence spatiale russe Roscosmos a mis en orbite environ 17 475 kg de charge utile. Alors que SpaceX a effectué 31 lancements au cours du premier trimestre, CASC en a effectué 9 et Roscosmos seulement 5. L'Europe n'a pas effectué de lancement de satellites sur cette période.
BryceTech est une société d'analyse et d'ingénierie qui suit l'évolution des activités spatiales et fournit des informations et une expertise complètes sur l'économie de l'espace. L'entreprise publie un rapport trimestriel, Briefing, qui se concentre sur les mises à jour des lancements et des satellites, y compris les petits satellites, et sur l'industrie mondiale du lancement. Il couvre les données clés suivantes : masse de la charge utile en orbite, lancements orbitaux par fournisseur de services de lancement, lancements par pays, satellites par type de service, opérateurs de satellites, et satellites par classe de masse et pays de fabrication.
La dernière mise à jour du rapport indique que SpaceX, la société d'Elon Musk spécialisée dans l'astronautique et le vol spatial, domine maintenant largement le marché mondial des lancements spatiaux orbitaux. Au premier trimestre, SpaceX a effectué le plus grand nombre de lancements orbitaux, soit 31 lancements. Il est suivi par CASC qui a effectué 9 lancements. La société russe Roscosmos a effectué 5 lancements et Rocket Lab en a effectué 4. Trois autres groupes spécialistes des vols spatiaux, dont le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries et la société chinoise de fusées ExPace, ont chacun effectué deux lancements.
Avec 31 lancements au premier trimestre, SpaceX a mis en orbite autour de la Terre 429 125 kg de charge utile. Ce chiffre représente 87 % de la masse totale des engins spatiaux mis en orbite sur cette période. CASC suit avec environ 29 426 kg et Roscosmos avec environ 17 475 kg. Mitsubishi Heavy Industries Launch Services a mis en orbite une charge utile de 4 755 kg de charge utile, tandis que l'Indian Space Research Organisation (ISRO) a réussi à mettre en orbite 2 744 kg de charge utile. En outre, BryceTech estime que l'United Launch Alliance (ULA) a mis en orbite 1 285 kg de charge utile, contre 350 kg pour Rocket Lab.
En ce qui concerne les lancements orbitaux par pays, les fournisseurs américains arrivent en tête du classement avec 36 lancements au premier trimestre, tandis que les fournisseurs chinois en ont effectué 14. SpaceX a réalisé presque la totalité de ces lancements (31). De plus, sous l'impulsion de la poursuite du déploiement du réseau de la constellation Starlink de SpaceX, la plupart des engins spatiaux lancés au premier trimestre étaient des satellites de communication. Starlink est le réseau de communication par satellite de SpaceX. Selon des données récentes, Starlink compte environ 6 459 satellites en orbite terrestre basse.
Selon le rapport, les petits satellites (dont la masse est inférieure à 1 200 kg), comme les satellites de la constellation Starlink, représentent 96 % des engins spatiaux lancés au premier trimestre et 76 % de la masse totale en orbite. SpaceX construit actuellement une grande fusée appelée StarShip. Il s'agit en effet d'un lanceur spatial très lourd entièrement réutilisable, qui, une fois terminé, permettra à SpaceX de mettre d'importantes charges utiles en orbite en un seul vol, réduisant ainsi les coûts d'un lancement orbital. SpaceX dominera davantage le secteur avec le StarShip, bien que ses plans rencontrent des difficultés.
SpaceX prévoit de procéder à son quatrième vol d’essai du StarShip tout au début du mois de juin, mais la rentrée atmosphérique de la navette reste un défi complexe que l'entreprise tente de relever. En outre, début mars, la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis a rejeté une nouvelle fois le projet de SpaceX de déployer des milliers de satellites Internet sur des orbites terrestres basses allant de 340 à 360 km. Elle a noté : « SpaceX ne peut déployer aucun satellite conçu pour des altitudes opérationnelles inférieures à la Station spatiale internationale, dont l'orbite peut descendre jusqu'à 370 kilomètres ».
La FCC a également ajouté : « SpaceX doit communiquer et collaborer avec la NASA pour s'assurer que le déploiement et l'exploitation de ses satellites n'entravent pas indûment le déploiement et l'exploitation des biens et des missions de la NASA, soutiennent la sécurité des biens et des missions de SpaceX et de la NASA, et préservent les services de communication spatiaux durables à long terme ». Ces déclarations témoignent des inquiétudes des autorités fédérales américaines face au projet de Musk avec Starlink. À terme, SpaceX vise à créer une constellation avec plus de 40 000 satellites Internet en orbite terrestre basse.
Le projet Starlink inquiète également les experts de l'espace lointain et les astronomes, qui craignent que cette mégaconstellation interfère avec leurs travaux et nuisent à l'astronomie. De plus, ils affirment que l'interférence des satellites Starlink pourrait avoir des conséquences pour les systèmes qui dépendent des satellites, tels que les télécommunications et le GPS. Les scientifiques craignent que la réglementation ne suive pas le rythme de croissance des activités commerciales dans l'espace. (Selon BryceTech, la plupart des engins spatiaux lancés au premier trimestre sont exploités par des sociétés commerciales.)
Source : rapport de l'étude (PDF)
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Le , par Mathis Lucas
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