La constellation porte le nom de code "GW" pour "Guowang". Le China Satellite Network Group sera propriétaire de la constellation décrite dans un article publié dans la revue Command and Control Simulation. L’objectif de l’équipe de recherche chinoise sur ce projet est de déployer le réseau GW avant que la constellation Starlink ne soit terminée. La manœuvre vise à empêcher Starlink de monopoliser l’orbite terrestre. En plus de fournir des services Internet, la flotte de satellites proposée par la Chine est prévue pour espionner son rival et même désactiver certains satellites Starlink.
L’initiative intervient dans un contexte de ruée de différents pays vers l’orbite terrestre basse. En effet, les 27 membres de l’UE ont donné leur feu vert politique au projet défendu par le commissaire Thierry Breton pour le lancement d'une constellation de satellites de connectivité européenne et souveraine. La manœuvre vise à mettre à mal l’offre américaine au travers de Starlink d’Elon Musk.
La Commission européenne a fini par approuver un projet à six milliards d'euros après de vives discussions en interne. L’initiative est destinée à muscler les capacités en apport de connexion Internet et téléphonique en Europe. En sus, il est question de proposer des services à l’Afrique, dont la connectivité repose davantage sur des réseaux mobiles que sur des liaisons filaires terrestres. Les premiers services offerts au travers de la constellation européenne de satellites devraient être disponibles en 2024.
Les Américains pour leur part ont déjà de l’avance en Europe avec le projet Starlink d’Elon Musk. Starlink est le programme de SpaceX projetant de fournir une connexion Internet à haut débit depuis l’espace. Avec Starlink, Musk a pour objectif de déployer une couverture Internet très rapide à l'échelle mondiale afin de connecter les utilisateurs au-delà de la portée des réseaux à large bande existants en envoyant des milliers de satellites en orbite terrestre basse. Starlink a déjà lancé des centaines de satellites (plus de 800) et a commencé à tester un service bêta en Amérique du Nord.
Les tests du réseau Starlink ont commencé depuis l’année dernière, en commençant par les employés de l'entreprise. Le service Internet par satellite américain a été approuvé au Royaume-Uni depuis le début de l’année précédente et les utilisateurs reçoivent déjà leurs kits. En France, c’est depuis la mi-parcours de l’année 2021 que le service est disponible pour un coût de 99 dollars par mois, et ce, malgré les oppositions de la France Insoumise. Kuiper d’Amazon est un autre projet d’Internet satellitaire en cours de gestation et dont les objectifs sont les mêmes que ceux de Starlink en matière d’expansion à l’échelle mondiale.
La Chine ne veut pas être en reste. L’initiative de l’équipe de recherche chinoise vient après celle de la startup GalaxySpace basée à Pékin. Cette dernière prévoit de construire et de lancer en orbite terrestre basse environ mille satellites afin de fournir une couverture 5G qui pourrait offrir des vitesses allant jusqu'à 500 Mb/s dans tout le pays. Ces efforts suggèrent que Starlink pourrait ne pas être autorisé à offrir des services de connectivité par satellites dans l'Empire du Milieu.
Source : SCMP
Et vous ?
Quelle est votre préférence entre l'Internet terrestre et l'Internet fourni par des satellites ?
Le bénéfice tiré de ces constellations vaut-il le revers de la médaille (avoir des satellites en masse dans le ciel) ?
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