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Un câble de données sous-marin, reliant les États-Unis à Hong Kong, devrait être rejeté par le gouvernement américain,
En raison des craintes de vol de données par la Chine

Le , par Stan Adkens

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La tension croissante entre les États-Unis et la Chine, qui sont en guerre commerciale depuis plusieurs mois, s’étend aux câbles Internet sous-marins. Dans le monde entier, il existe des centaines de câbles sous-marins qui permettent de se connecter à Internet. Un nouveau câble reliant les États-Unis à Hong Kong et soutenu par Google et Facebook devrait être rejeté par le gouvernement américain, qui craint qu'il ne permette à la Chine de voler des données, selon une publication du Département de la Défense. L’approbation des sections du projet reliant les États-Unis à Taïwan et aux Philippines a toutefois été recommandée par un comité du gouvernement américain connu sous le nom de "Team Telecom".

Le Pacific Light Cable Network (PLCN) est un nouveau câble sous-marin annoncé en 2016, qui s'étend sur 12 800 km et qui est soutenu par d’autres entreprises en plus des géants de la technologie Facebook et Google. Le projet est conçu pour augmenter la capacité et la vitesse de l'Internet entre les États-Unis, Hong Kong, Taïwan et les Philippines, offrant ainsi « l'itinéraire transpacifique de plus grande capacité », d’après Google. « En d'autres termes, [le câble] fournira une capacité suffisante pour que Hong Kong puisse avoir 80 millions de visioconférences HD simultanées avec Los Angeles », a déclaré Google.


Mais un comité du gouvernement américain a maintenant recommandé que les États-Unis refusent l'autorisation de la section entre États-Unis et Hong Kong pour des raisons de sécurité nationale. Selon BBC News, il s’agit d’une toute première décision concernant le câble sous-marin que les États-Unis prennent pour des raisons de sécurité nationale, qui vient en ajouter à la détérioration déjà avancée des relations entre Washington et Pékin.

Actuellement, des centaines de milliers de kilomètres de câbles sont posés sur le fond des mers pour assurer la pérennité de l'Internet, transportant près de 99 % des données et du trafic Web du monde à la vitesse de la lumière.

L’implication dans le projet d’un fournisseur de télécommunications chinois, l'une des raisons de la recommandation de rejet

Le comité gouvernemental Team Telecom a recommandé aux États-Unis de refuser l’approbation de la section du projet concernant Hong Kong, en invoquant des problèmes potentiels de sécurité nationale suite aux tentatives de la Chine d'exercer un plus grand contrôle sur le territoire. La Chine a mené « des actions récentes pour supprimer l'autonomie de Hong Kong » malgré le principe du protocole "un pays, deux systèmes" en place depuis 1997. Le comité a également affirmé que la Chine avait fait « des efforts soutenus pour acquérir les données personnelles sensibles de millions d'Américains ». L’accès de la Chine aux données d'autres pays grâce aux investissements dans les infrastructures numériques est aussi évoqué.

Le comité a également noté qu'un important investisseur dans le câble était Pacific Light Data Communication, une filiale basée à Hong Kong d'un fournisseur de télécommunications en Chine continentale connu sous le nom de Dr Peng Telecom Media Group. La relation de Dr Peng Group avec les services de renseignement et de sécurité chinois et ses obligations en vertu des lois chinoises sur le renseignement et la cybersécurité sont aussi parmi les raisons de la recommandation de refus d’autorisation. Le câble "encouragerait" les communications américaines à traverser l'océan Pacifique pour atterrir à Hong Kong avant de continuer vers d'autres parties de l'Asie, a raisonné le comité. Toutefois, la décision finale revient à la Commission fédérale américaine des communications (FCC).

Dans une déclaration rapportée par The Telegraph, le secrétaire d'État à la Sécurité intérieure par intérim, Chad Wolf, a affirmé que la recommandation à la FCC montrait que les États-Unis étaient déterminés à sécuriser leurs infrastructures essentielles à leur sécurité nationale.

« Pour maintenir la sécurité et la prospérité de notre économie numérique, il est vital de s'assurer que les câbles de communication sous-marins sont sécurisés », a-t-il déclaré. « L'acheminement de câbles sous-marins à travers Hong Kong offrirait à la République populaire de Chine une occasion stratégique de collecter les informations privées de nos citoyens et des données commerciales sensibles », a-t-il ajouté.

Une recommandation de refus dans un contexte de course aux armements technologiques

Cette recommandation intervient alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont accrues au cours des derniers mois, les deux États étant engagés dans une course aux armements technologiques tout en s'affrontant sur le plan commercial. Après l'entrée en fonction du président Trump, les États-Unis ont imposé des droits de douane de plusieurs milliards de dollars sur les produits chinois. Le président Trump a longtemps accusé la Chine de commerce déloyal et de vol de propriété intellectuelle.

Les États-Unis ont également pris pour cible la société technologique chinoise Huawei, l'opérateur de télécommunications qui a suscité des inquiétudes parmi les responsables américains quant à son rôle dans les réseaux mobiles 5G. L'entreprise a été accusée d'utiliser sa technologie à des fins d'espionnage et de travailler pour le compte du gouvernement chinois. Huawei a nié ces deux accusations à plusieurs reprises, en soulignant sa propriété privée et son indépendance vis-à-vis du régime de Pékin.

Selon The Telegraph, Huawei a déjà été impliqué dans le développement et la surveillance de câbles sous-marins, ayant effectué des mises à niveau d'un câble de 9 000 miles (environ 14 484 km) reliant l'Afrique du Sud au Royaume-Uni en 2015 par le biais de sa division Huawei Marine. L'année dernière, la société a décidé de se défaire d'une participation majoritaire dans son activité de câbles sous-marins, qui avait été créée en 2008 sous la forme d'une coentreprise avec la société britannique Global Marine Systems.

Dans un communiqué, un porte-parole de Google a déclaré : « Nous travaillons depuis de nombreuses années par le biais de canaux établis afin d'obtenir des licences d'atterrissage pour divers câbles sous-marins, et nous continuerons à respecter les décisions prises par les agences désignées dans les lieux où nous opérons », a rapporté The Telegraph.

Un porte-parole de Facebook a également déclaré : « Nous sommes en train d'examiner la pétition de Team Telecom. Nous sommes impatients de travailler avec Team Telecom et la FCC pour obtenir une licence complète ».

Selon certains commentateurs du sujet, le câble entre les États-Unis et Hong Kong ne représenterait aucune nouvelle menace. « Je ne vois pas bien pourquoi ce câble serait soudainement une "menace pour la sécurité nationale". Nous avons déjà des câbles qui relient les États-Unis et la Chine, que va transporter ce nouveau câble qui menacerait les États-Unis, qui n'est pas déjà transporté par un de ces autres câbles ? Ou, qui pourrait faire le même voyage avec quelques sauts ? », a écrit l’un d’entre eux. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Sources : Département de la Justice, The Telegraph

Et vous ?

Que pensez-vous de cette recommandation de refus d’autorisation ?
Pensez-vous de la FCC appliquera la recommandation de rejet ou accordera une licence complète au projet ?

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https://www.developpez.com
Le 23/06/2020 à 10:04
Bonjour,

Que pensez-vous de cette recommandation de refus d’autorisation ?
Les USA ne veulent pas être victime de ce qu'ils font subir aux autres ... bah voyons ! Entre 2005 et 2015 il y a eu plusieurs affaire ou les USA ont été sciemment mises en cause dans de l'écoute de câbles sous-marins entre France/Allemagne et Europe ... Les écoutes Orange et Deutsche Telekom , cela ne parle à personne ?

Pensez-vous de la FCC appliquera la recommandation de rejet ou accordera une licence complète au projet ?
Ni licence , ni câble ... Le tout est de ne pas donner de bâton à la Chine pour se faire battre et de mettre des bâtons dans les roues de Huawei .
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